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Bourgeoisies marchandes, négoces internationaux et traites négrières au XVIIIe siècle


Portrait de Marguerite Deurbroucq (1715-1784), huile sur toile, 144,5 x 112,5 cm. Tableau de Pierre-Bernard Morlo, 1753. Château des ducs de Bretagne, musée d’histoire de Nantes


Comment le commerce international se développe-t-il au XVIIIe siècle et à qui profite-t-il ?


I. Empires coloniaux et circuits commerciaux au XVIIIeme siècle

A. L’enrichissement d’empires coloniaux grâce au commerce triangulaire

Colonie : territoire conquis, dominé et exploité par un Etat étranger (la métropole)

Comptoir : établissement commercial outre-mer, escale commerciale


B. Les rivalités politiques et économiques

Les rivalités pour la possession et la maîtrise des terres coloniales entraînent des affrontements entre puissance rivales. Ainsi, Anglais et Français s’opposent lors de la guerre de 7 ans entre 1756 et 1763. La France perd une très grosse partie de ses possessions alors que l’Angleterre devient une puissance coloniale majeure.


II. La traite atlantique et l'esclavage

A. Les traites négrières et la traite atlantique


Le commerce ou traite des noirs est un phénomène qui existe dès le Moyen-Âge en Afrique et dans le monde musulman. Au XVIIIe siècle, les esclaves viennent d’Afrique et plus précisément de l’Afrique occidentale, d’Éthiopie, d’Angola et du Mozambique. Les Africains capturés pour devenir des esclaves sont d’abord capturés par d’autres Africains. On appelle cela la traite négrière. Ces négriers africains revendent ensuite les esclaves aux Européens contre des armes, de l’alcool ou des objets manufacturés. Ces derniers envoient les nouveaux esclaves en Amérique pour les revendre à des colons contre des produits exotiques (café, cacao, indigo, sucre) qui seront ramenés en Europe. On appelle cela la traite Atlantique

Traite négrière : le commerce des esclaves noirs d’Afrique

Traite atlantique : le commerce des esclaves venus d’Afrique vendus en Amérique contre des produits dits exotiques

Esclave : personne non libre, appartenant à un maître et considéré comme un objet



C. L'économie de plantation



Au sein de « l’habitation » du maître, les esclaves sont logés dans des cases de bois et torchis et sont occupés aux travaux de la plantation (de sucre, café, cacao et tabac surtout) ou de la maison du maître. La vie en esclavage était courte, 10 années en moyenne, à cause du travail forcé, des carences alimentaires, des maladies et des punitions. Le « Code noir » définit les droits et devoirs des esclaves et des maîtres. L’esclave était la propriété du maître, considéré comme un objet et les punitions prévues, notamment en cas de fuite, pouvaient aller jusqu’à la mutilation et la mort.

Economie de plantation : Economie basée sur la production de cultures à l’aide d’esclaves


III. L'essor de la bourgeoisie européenne: l'exemple de Bordeaux et de François Bonnaffé


VUE D'UNE PARTIE DU PORT ET DES QUAIS DE BORDEAUX : DIT LES CHARTRONS ET BACALAN., LACOUR Pierre (1745 - 1814)


Le commerce colonial fait aussi la fortune de négociants et armateurs spécialisés dans l’importation de produits exotiques. Les bourgeois exposent leur richesse et leur mode de vie par la construction de magnifique bâtiment (l’ilôt Bonnaffé à Bordeaux) ou en commandant des tableaux sur lesquels ils se représentent consommant les produits qu’ils importent (le couple Deurbroucq).

armateurs = celui qui possède et équipe ou arme un navire


Pour s'entraîner (quizz):


Pour aller plus loin :

films : Django de Quentin Tarantino ; 12 years old,

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