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L'ordre seigneurial



A la fin du Xe siècle, alors qu’Hugues Capet devient roi en 987, le pouvoir central est très affaibli suite à la décomposition de l’empire carolingien et aux invasions barbares des IXe et Xe siècles. Le royaume de Francie occidentale est devenu une mosaïque de pouvoirs locaux avec à leur tête des propriétaires de terres (seigneurs) qui nouent entre eux des liens puissants. En effet, chaque seigneur promet d’être le vassal du roi. Autrement dit, il lui promet de l’aider militairement, financièrement et de le conseiller. En échange, le suzerain (le seigneur supérieur) assure la protection de son vassal et lui remet un fief (une terre).


I. La société féodale et la domination des seigneurs

Quels liens les hommes établissent entre eux à partir du Xème siècle ? Comment s’organisent la seigneurie ?


Au Moyen-âge, la société est divisée en 3 ordres : ceux qui combattent pour protéger la population, les nobles, ceux qui prient pour le salut des hommes, le clergé, ceux qui travaillent pour nourrir la population, les paysans. Chaque ordre est dépendant de l’autre. C’est ce que l’on appelle la société féodale.


La seigneurie est à la fois un espace habité par le seigneur et les paysans, un espace agricole et un lieu de pouvoir pour le seigneur. Elle est divisée en plusieurs parties : la réserve est la terre que le seigneur se réserve, exploitée par les domestiques du château et les paysans de la seigneurie. Les tenures sont les terres louées par les paysans.

Le seigneur est le maître de la seigneurie. Il détient le pouvoir de commandement, le ban, sur tous les paysans. Il rend la justice et peut les punir. Mais il a l’obligation de les protéger. En échange, il exige d’eux des redevances (les banalités et des corvées)

Une seigneurie : terre sur laquelle s’exerce le pouvoir du seigneur

Un serf : Paysan qui appartient au seigneur et qui ne peut quitter sa terre, ni se marier, ni hériter sans l’accord de son seigneur.

Société féodale : société hiérarchisée et composée de trois ordres (noblesse, clergé et paysans) qui dépendent les uns des autres.


II. La vie des campagnes

Le travail des paysans dépend des saisons. Ils cultivent surtout des céréales qui constituent la base de leur alimentation. Comme il y a peu d’engrais, les paysans doivent laisser les terres en jachère. Autrement dit, ils laissent un champ sans culture pour permettre au sol de se reposer. Les récoltes étant faibles, si le climat est défavorable, les paysans peuvent souffrir de la disette ou de la famine.


A partir du XIe siècle, les progrès techniques facilitent le travail agricole. De nouveaux outils sont inventés et facilitent le travail agricole. Par exemple, la charrue laboure en profondeur, le collier d’épaule permet de tirer des charges plus lourdes, la faucille permet de couper les végétaux. Le moulin à vent permet de moudre le grain. Grâce l’assolement triennal, les récoltes augmentent. En effet, l'assolement triennal consiste, pour un agriculteur, à diviser ses terres en trois soles(parties). Associée à une rotation des cultures, cette technique permet d'obtenir de meilleurs rendements car les sols ne sont pas appauvris.


III. Une société chrétienne

Mariage de Marie de Brabant et du roi Philippe III de France par le pape en 1274


Au Moyen-âge, la religion chrétienne occupe une grande place dans le quotidien des habitants des campagnes. L’Église joue un grand rôle d’encadrement.

La paroisse est le territoire sous l’autorité d’un prêtre. La vie des paroissiens est rythmée par le calendrier et les fêtes chrétiennes. La religion rythme les grandes étapes de la vie : la naissance est célébrée par le baptême, l’union des époux par le mariage et la mort par un enterrement. La recherche du salut (une vie après la mort dans le royaume de Dieu) représentée au fronton des églises est une préoccupation du chrétien. Pour ce faire, il doit recevoir les sacrements (rite sacré accompli par un clerc qui rapproche l’Homme de Dieu), assister à la messe, confesser ses péchés ou encore jeûner pendant le carême et se montrer charitable.

L’Eglise désigne tous les hommes et femmes ayant fait vœu de servir la religion chrétienne. Ils sont soit prêtre, évêque, pape, abbés ou abbesse, moine ou moniale. L’Eglise encadre et tente de pacifier la société : en imposant la Paix de Dieu au XIe siècle elle cherche à limiter la violence des chevaliers, elle cherche à définir des règles de comportement entre chrétiens. Par ailleurs, les paroissiens doivent acquitter la dîme (impôt dû à l’Eglise portant sur les fruits de la terre et des troupeaux).


Pour aller plus loin:

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